Libreville, le
mardi 16 décembre 2025

Violences policières

Bavures policières au Gabon : le rappeur Garçin Lagaçant témoigne en musique

Bavures policières au Gabon : le rappeur Garçin Lagaçant témoigne en musique
Bavures policières au Gabon : le rappeur Garçin Lagaçant témoigne en musique © 2021 D.R./Info241

Alors que l’on est toujours sans l’arrestation des coupables du double assassinat de deux manifestants du mouvement des casseroles le 18 février à Libreville, les forces de police et de défense continuent de briller par leurs nombreuses bavures policières impunies à ce jour. Le dernier en avoir fait les frais, le rappeur Garçin Lagaçant, a tenu à conter sa mésaventure avec les « forces de l’ordre » dans la nuit du 27 février. Des militaires l’auraient roué de coup pour s’être retrouvé à 23h devant son domicile du quartier PK7 à Libreville.

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La police gabonaise continue d’avoir mauvaise presse. La tournée initiée par les ministres de la Défense nationale et de l’Intérieur depuis la semaine dernière, est venue rappeler l’insécurité dans laquelle vivent les civils, habitués à craindre de tomber nez-à-nez sur des « forces de l’ordre » surchauffées. Le rappeur Garçin Lagaçant qui en a fait la lourde expérience, a décidé de raconter en musique son calvaire policier.

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Les militaires auront usé de violence contre le rappeur

En une minute et 45 secondes, le rappeur des quartiers défavorisés de la capitale gabonaise dénonce avec « Abus d’autorité » cette nuit noire où les policiers l’auront visiblement confondu à des manifestants contre les mesures sanitaires gouvernementales ayant donné naissance au célèbre mouvement des casseroles. « Il était presque 23h, j’avais encore toute ma tête. Devant ma porte j’étais débout. Quand tout d’un coup j’aperçois des militaires dans ma cour », détaille t-il avec frayeur.

Garçin L’agaçant - abus d’autorité
paroles
L’histoire commence au pk7
Oui au pk7
Il était presque 23h j’avais encore toute ma tête
Tout le tieks était débout
Devant ma porte j’étais débout
Quand tout d’un coup j’aperçois des militaires dans ma cour
Pris de peur par des fusils braqué sur moi
Pris de peur je leurs ai juste dis que j’étais chez moi
Il mont pas crus ils m’ont brutalisé
J’avoue j’étais traumatisée
La bastil8 que j’ai reçu ce soir là vous n’avez pas idée
Il se sont pas arrêté là ils sont rentrés dans ma chambre
ils ont soulever mes deux petit frères le plus jeune était convalescent
Je tiens à préciser que je reste en bordure de route
Avec ma coupe ils m’ont confondu a ceux qui brûlaient la route
ça peut vous sembler insensé
Mais je vous dis la vérité
Ça peut vous sembler insensé
Mais c’est chez moi qu’ils m’ont ramassé
Embarquez dans leur camion
Nous sommes passés à tabac
Abo crier que nous étions chez nous
Ils n’avaient rien à battre
Un un militaire m’a dit 《"tu vas payer les peau cassées
N’est-ce pa tu es un gangster aujourd’hui là on vas te baiser"》
Les coups de matraque j’ai reçus
Les coups de rangers j’ai reçus
Sans oublier qu’ils m’ont même frappé le fusil sur la nuque
Je pissais le sang c’était atroce j’en revenais pas
j’ pensai à mes parents en 4h de bastonnade
J’avais mon iphone dans la poche quand l’un d’entre eux me la volé
Sans oublier que mes cheveux aussi ils ont coupé
Abus d’autorité

La mini-chanson témoignage

« Pris de peur par des fusils braqué sur moi. Pris de peur, je leur ai juste dit que j’étais chez moi. Ils m’ont pas cru, ils m’ont brutalisé. J’avoue j’étais traumatisé », rappe-t-il dans cette chanson toute spéciale. « La bastille que j’ai reçu ce soir-là, vous n’avez pas idée. Ils ne se sont pas arrêté là. Ils sont rentrés dans ma chambre.
Ils ont soulevé mes deux petits frères, le plus jeune était convalescent. Avec ma coupe ils m’ont confondu a ceux qui brûlaient la route. Cela peut vous sembler insensé, mais je vous dis la vérité
 », relate le rappeur.

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Quelques hématomes de l’opération militaire

Les violences policières se sont poursuivies dans le camion des militaires envoyés par les autorités gabonaises pour faire respecter notamment le couvre-feu ramené à 18h. « C’est chez moi qu’ils m’ont ramassé, embarqué dans leur camion. Nous sommes passés à tabac. Ah beau crier que nous étions chez nous, ils n’avaient rien à battre. Les coups de matraque j’ai reçu. Les coups de rangers j’ai reçu. Sans oublier qu’ils m’ont même frappé le fusil sur la nuque. Je pissais le sang, c’était atroce j’en revenais pas », témoigne Garçin Lagaçant.

Un récit qui fait froid dans le dos. Ce d’autant que la victime du courroux des militaires gabonais appelés à mener des opérations de police donne à réfléchir sur le « maintien de l’ordre » clamé par les autorités. Comble du comble, les militaires fouettards finiront leur mission en dérobant sans vergogne le téléphone de leur victime. « J’avais mon iPhone dans la poche quand l’un d’entre eux me l’a volé.
Sans oublier que mes cheveux aussi, ils ont coupé
 », déclare-t-il.

@info241.com
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